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Horizons du présent

Une “ardente patience” instaure un temps à distance à la fois du temps précipité de la réaction journalistique et du temps long de la critique universitaire – l’un et l’autre trop proche et trop loin du présent. Penser patiemment ce qui nous presse, c’est précisément empêcher que ce qui nous presse continue de nous étouffer. Mais cette patience n’est pas un abandon du réel ni une mise à distance du contemporain, c’est la tentative d’y intervenir justement, de prendre le temps d’une pensée qui ne se hâte pas et n’attend pas pour autant. Ces « horizons du présent » nomment donc la manière dont nous interviendrons à propos de notre contemporain : à propos, par exemple, de la guerre en Ukraine, de la situation en Palestine, de l’assassinat de Samuel Paty, du mouvement contre la réforme des retraites, des émeutes après la mort du jeune Nahel, de la loi « immigration », ou encore sur l’importance des assemblées et les conséquences de leur manque…

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